Neptune 6.25

ou : encore loupé !

Dimanche dernier aurait pu être le jour du grand bouleversement. Aurait pu… Ah, conditionnel, quand deviendras-tu indicatif (long soupir de désespoir…)

Le soleil tape déjà fort en ce dimanche matin lorsque la vingtaine de bateaux engagés se rassemble autour de la ligne de départ. Un léger vent orienté au sud est, d’une demi douzaine de noeuds, une mer d’huile… Ce sera le tour du Ribaud, via le même parcours que la régate des Fleurs. Allez, petite variation, si les îles ne bougent pas, ce n’est pas le cas de la bouée de la Madrague… vraiment devant la Madrague cette fois-ci.

Première surprise. Une ligne franchement favorable à la bouée (pas moins de vingt degrés au bas mot) et une grande partie de la flotte qui part au comité ! Faudra vraiment m’expliquer. Les Neptunes ne font pas l’erreur et on retrouve très rapidement un petit groupe dans le peloton de tête, relayant le reste des participants sur la droite du plan d’eau. Bye bye !

Deuxième surprise. Duche, qui s’est lancé dans un essai de spi juste avant le départ, part avec un peu de retard. Pas courant, et ça pourrait coûter cher. Ainsi chez les 6.25, on retrouve Gourou en 1, Galinette en 2 et Utopia. Pas loin derrière on a Zen, puis Calas et Dyonisa.

Bouée de la Madrague. Notre trio de tête arrive groupé, encadré d’un Goé-lent (désolé Karel) qui nous laisse planer une sombre menace de dévent. Alors Utopia loffe. Ils aiment bien ça sur Utopia, loffer. Et ça leur réussi, parce qu’il passent ainsi devant Michel, gêné par le monstrueux gabiant beige. Pas longtemps.  Arrêt buffet, le temps pour le vent de basculer à la Ratonnière. Je souffle, tu souffle, il s’essouffle… Vite, les spi sont affalés, on renvoit les génois. Galinette, un peu sous le vent de la troupe, redémarre fort. C’est juste pour Gourou, qui reste devant pour quelques petites longueurs.

Escampo Barriou. Vous commencez à connaître. Lieu étrange, irréel, triangle des Bermudes local ou on perd son pinard au profit d’adonnantes incroyables. Tenez, d’ailleurs au loin le Super Matou Cha  (llenger pour les néophites) vient d’en toucher une : 60° au bas mot, il longe les falaises… Ben on y va aussi alors. A faire, instants magiques et lieu parfait, c’est même un crime de rester au large quand on peut aller ramasser les coquillages (loin du courant). Gourou reste devant Duche au passage de  la pointe, Utopia est distancé, tombe un peu sous le vent. Les autres, pas vus.

Grand Ribaud. Toujours tendu. Le genre de marque de passage où les dés peuvent être relancés si on visite le dévent (demandez à la Bomba – Var Immo Pro). Alors sur Gourou, on marque, on tend la trajectoire, observant comment l’Et-lent 310 passe juste devant (promis, j’arrête !). Passera la Galinette, passera pas… Passera pas, pas tout de suite en tout cas ! Au sortir du Ribaud, pas de changement. Allez, maintenant c’est tout droit ! Sortez les spi ! Retour ultra rapide du galinacé sur le sorcier, picorement (tiens, mon correcteur orthographique l’accepte ???) du tableau arrière et changement de trajectoire. On ne va plus aux Fourmigues ? Galinette et Gourou prennent le large, à tous les sens du terme, se loffant bien bien bien au delà de la trajectoire.

Au coude a coude

Alors, t’abats ? Pas chiche ? Dessous, sur Utopia ça commence à se friser les moustaches (enfin, s’ils en avaient) : ça sent bon le coup de bambou. Utopique ? Pas tant que ça : ya un moment faut bien abattre sur Gourou, et Michel glisse alors Galinette à l’intérieur, virant  les Fourmigues juste devant Gourou, juste devant Utopia !

Pas de changements jusqu’à la bouée de la Madrague. Enfin, pas dans ce groupe. Parait qu’il y en a qui ont eu du mal à la passer, cette bouée. Vent facécieux, va ! On y aurait vu des spis à contre, descendus à la va-vite pour enrouler la marque à l’arrache. On aurait vu… Sur Gourou, on aurait bien vu la Galinette entrer dans ces figures de style, mais non, même pas Faut pas rêver, une victoire, ça se mérite !

La bouée passée, c’est direction la maison. Changement de spi sur Galinette, bascule de vent sur le plan d’eau, et euphorie sur Gourou quand on repasse en tête ! C’est aujourd’hui ! C’est aujourd’hui ! Duche revient comme une balle, l’écart est réduit, et c’est reparti pour une séance de lof. A Carqueiranne préférez les Baux Rouges. Derrière Utopia veut refaire un coup, direction l’Almanarre (?) Veulent peut-être boire un coup au Robinson ???

Alors, t’abats ? Pas chiche ? Ben si, t’abats. Là il t’abat le Duche, se place sur babord notre Amiral Nelson local, prêt à l’estocade. C’est bord à bord que les bateaux filent (tout est relatif, on est sur des Neptunes quand même !) vers la ligne d’arrivée ! Au fait, elle est où cette ligne ? C’est meilleur au bateau ou à la bouée ? Sur Gourou ça discute (censure), on bouge pas, les bateaux se tiennent toujours côte à côte, avantage d’une demi-longueur de poil de c.. plume  pour Galinette. Les spis se touchent presque, à bord ça ne respire plus depuis longtemps… Et [5 lettres] !!! C’est meilleur au comité ! Pas d’escalope aujourd’hui encore… Duche empanne et franchit la ligne, encore vainqueur.

Epilogue. Utopia à deux minutes (ils ne se sont finalement pas arrêtés prendre un verre), Zen un peu plus loin après avoir lutté avec Packard et sa belle (les fans d’informatique apprécieront), puis plus tard viendront Calas et finalement Dyonisa (Seb, tu leur manque !). Sur Gourou, on est déçus. Moins quand Michel admet avoir eu besoin d’une heure et demi (et quelques verres) pour destresser… bon, je suis sûr qu’il a dit ça pour nous faire plaisir, hein Michel

Classement des Neptunes

Classement général

Cette entrée a été publiée le Vendredi 2 juillet 2010 à 9 h 55 min, et rangée dans Régates. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via son flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un rétrolien depuis votre site.