Neptune 6.25

Trois Neptunes pour le convoyage vers Toulon ce matin: Galinette, Gourou et Zen.

Zen emmène Aude, Gérard et JLS alors que ses 2 concurrents sont déjà hors de vue.

Avec un vent d’est établi, Winboat et lui balladent en petite foulée vers le départ.

La ligne est plantée, avec une bouée de dégagement vers le Mourillon pour un parcours de 15,5 nautiques vers la bouée de Ste Marguerite, le coffre de Cepet, la grande digue, Ste Margerite et retour.

Cette ligne semble favorable à la bouée: Le vent est clairement plus établi du coté bouée, la route à faire est vers la terre et la bouée de dégagement est faisable d’un bord depuis la bouée.

Zen, sur de son coup, avance lentement pour un départ assez isolé en bout de ligne. Mais la déception s’impose à lui au coup du départ, sans raison évidente.

Heureusement pour lui, la moitié de la flotte s’élance bien trop tôt et c’est un rappel général.

Fort de ses constatations, le barreur de Zen, qui a juré qu’on ne l’y prendrait plus, refait strictement la même et le triangle des Bermudes de cette ligne de départ se referme à nouveau sur lui: Un nouveau départ pourri pour Zen.

Au fait, l’équipage de Zen pèse moins de 200kg et il a voté pour le solent avec ces 15-20 noeuds de vent.  Gourou a fait le même choix mais Galinette porte fièrement le génois.

Au premier bord de prés qui passe loin au vent de la bouée de dégagement, Zen se refait sur ses deux prédécesseurs.

Bord spiable vers Cepet, on voit quelques concurrents des Neptune faire des arabesques.

Arrivés au coffre, Zen tribord se rapproche de Gourou babord. Il profite de sa priorité puis file vers le chenal et la fin de la première boucle.

Au second bord de près, Zen fait un peu de tourisme au beau milieu de la rade, assez mal pavée ce jour là, tandis que Galinette suit une route plus rectiligne (tant horizontalement que verticalement) vers Ste Marguerite et creuse son avance.

Un dernier bord de fausse panne, tantôt babord et tantôt tribord amures, vers Toulon, sans grand changement de position relative.

A l’arrivée, Galinette est 5mn30 devant Zen qui précède Gourou de 2mn30. Finalement, les trois Neptune sont dans les 4 premiers au temps compensé général: Seul le SUN FAST 3200 « NAUTIPLUS GEROUL » s’intercale entre Zen et Gourou.

Winboat arrive juste derrière Galinette, lui concédant 24mn au compensé. Le premier du groupe GR2, Royal Club est entre Galinette et Winboat, 3mn avant Galice.

En plus des 5 « P », 26 vaillants arrivants sur les 30 courageux inscrits malgré les promesses humides de la météo.

Un petite flottille a régaté les 29 et 30 octobre

Grace au traces GPS et du nettoyage.

Une jolie trace dynamique a pu être reconstituée pour évaluer la progression durant ces deux jours.

Tableau de résultats des 6 manches courrues

Parmi les Neptune Gourou a fait preuve d’un grande régularité talonné par Lascar de nouveau en course !

(Ou Paris-Roubaix)

Le 3 avril, par vent d’est de 10 à 25 nd.

Départ de Zen vers 8h30 de Carqueiranne, sous spi. (Gourou ne part pas par manque d’équipier.)

A 11h, il teste son génois d’emprunt en écoutant la VHF sur le canal 72… (et pas le 8).

Je crois voir un pavillon orange très rassurant, mais…

Les pieds nickelés sur un Neptune sont bousculés sur la ligne de départ (où ils attendent les signaux) par le flot des concurrents: « De l’eau! » crient-ils (en milieu de ligne)!  Ses émotions passées, Zen démarre.

Et le premier col s’annonce: Carqueiranne (on en vient). Un clapot debout pendant le bord tribord, de loin prédominant jusqu’au cap, fait passer le speedo de 5 à 3 nd toutes les 5 minutes…le vent oscille de 20 degrès dans les risées d’une force de vent, aussi toutes les 5 mn, obligeant à des changements de réglages continuels.

On laisse sans détour la bouée jaune à tribord pendant que le peloton s’éloigne: 27 partants seulement et pas de petit bateau. Et les coques de 10m ne tapent pas par ce temps là.

Après le cap, le vent se renforce et le clapot ne s’améliore pas. Zen est assez surtoilé, mais le solent serait trop petit dans les déventes, surtout avec ce clapot.

Descente plein pot vers 6,5nd avec une pointe à 10nd tout de même.

On voit au loin un pharmacien solitaire qui se mêle à la régate sur son 45pieds..?

Et nous voilà à la digue de Toulon, avec le second col en perspective, direction sainte Marguerite.

L’enfer du Nord continue: Ses pavés, ses nids de poule, sa bruine et sa grisaille, sans parler de la solitude.

Zen, qui suit le gros du groupe 1, s’est lié avec un first 36.7 GTE qu’il battra sur le poteau en temps réel, bien heureusement. 4h25 de course.

Pendant cette épreuve morale, l’équipage du Zen se dit que le Neptune est au voilier ce que le Beagle est au chien: Bien malheureux sans sa meute.

Le retour vers le port d’attache est assuré par Galice, qu’il en soit remercié chaleureusement.

Le général temps compensé est un petit réconfort, 9éme. Mais Zen a encore été confondu avec Gourou. 3 concurrents dans les 10 secondes précédentes: Je suis certain que si d’autres Neptunes avaient couru, et même s’ils avaient tous été devant nous, nous aurions fait mieux.

Nous devons trouver des équipiers!

Pointages et statistiques à venir.

Dimanche 13/3/16: Coupe SNPM.

Départ 8h30 presque précises du port de Carqueiranne. Patrick Siméoni est là, Laurent navigant ailleurs.
Vent d’ouest probable, mais annoncé 100°, finalement bien sud-sud ouest… Sous un génois ajouré mais miraculeusement encore fonctionnel, on file vers le départ.
Avec l’aide de Dionysa et son nouvel hors-bord pour les trous d’air, Zen arrive à temps. Au départ aussi: Galinette, Gourou et Utopia.

Parcours N°2: Départ habituel, bouée au vent près de la grande passe, bouée verte d’entrée du chenal, bouée devant Cepet, Emissaire Ste Marguerite, départ, bouée au vent du premier tour, et deux fois {émissaire, arrivée}.
La ligne est posée: Elle permet presque d’atteindre la première bouée d’un bord bâbord avec ce vent de sud ouest.

Zen choisit donc le coté bouée. Au départ (toujours un petit flou ressenti sur la dernière minute), il coupe la ligne bâbord, mais un malencontreux instant de doute de son barreur le fait virer tribord trop tôt et se coller contre un très redoutable concurrent qui avoue son impuissance à laisser la priorité… Deux virements décidés trop tard dans le petit air régnant laissent les bons partants loin devant.

Un mauvais coup dans cette course qui sera, nous le verrons, l’addition des avances.

Une risée arrive du sud et les plus à gauche de la course s’envolent.
11h53: Zen enroule la bouée au vent dans une grande addonnante, et voit s’envoler Galinette, Gourou et Utopia.

Remontée sans options non plus: La bouée d’entrée du chenal (12h36) et celle du cap Cepet sont presque alignées sur un bâbord, et les gros du second départ ennuient les retardataires du premier, dont Zen. De plus, mais ce n’est peut-être qu’une sensation, je vois bien la risée venir encore du sud et mourir juste avant ma voile. L’herbe est souvent plus verte ailleurs, mais tout de même.
On vire Cepet (13h07) devant Reunan et son Capella de J80, qui, petite consolation, vient à peine de passer Dionysa.  Royal club n’est pas loin.

Plein pot ensuite vers l’émissaire. Il semblerait que, pour une fois, le Neptune gagne un peu à ne pas faire route directe. On aperçoit Utopia dans le lointain, ses numéros sont visibles. Gourou et Galinette se disputent encore plus loin. Allégresse et spi peu stable dans le clapot et la bonasse…

Le spi est monté mais le tangon est resté au pont: Un des rares mousquetons survivants du Zen, la balancine (tout neuf, vérifié 6 fois à chaque sortie),  s’est ouvert et se trouve à présent entre le capelage des haubans et les barres de flèches.
Patrick a pensé aller le chercher, mais l’opération n’est pas simple quand on n’a pas embarqué de gibbon. Finalement, la drisse de foc fait une balancine potable quand on ne manoeuvre pas trop souvent.

Brillamment, le N°1 n’a pas tout mélangé dans les envois-rentrés de spi et a fait office de hale-haut intérimaire.

13h55: De Ste Marguerite au Mourillon, c’est bon plein. Les bords « courge roule », Zen aime bien. Ce qui tombe bien, parce qu’on n’aura plus que ça. Il remonte puis passe Utopia.
Patrick s’intéresse de près aux joies du génois 3d et joue des écoutes dans un vent qui adonne, refuse, forcit et mollit toutes les 3 minutes.

Atria, le J80 qui s’était échappé dès le début me paraît toujours en tête en temps réel et ne laisse pas passer le X44 qui le course. Galinette nous croise sous spi à la moitié du bord: Il nous a déjà pris une grosse demie-heure à vue de nez et Duche fait un petit « coucou » plein de compassion.
Gourou me semble plus près de lui que de nous. Jean-Claude faisant fonction de N°1 par défaut et laissant barrer Mimo, pour ce que j’ai pu voir. Winboat n’est pas loin de Gourou.

14h35: Mourillon – bouée au vent sans histoire, et on repart (14h42) vers Ste Marguerite.
Travers spiable, indiscutablement. Mais Zen n’est pas chaud pour les manoeuvres de spi, cet après midi. De plus, les voisins proches ne semblent pas tirer grand parti de leurs efforts. On persiste à tourner sous génois, et le vent nous semble même avoir refusé un peu… Probablement un autre erreur.

On espère encore rattraper Gourou, mais les chances sont bien minces en l’absence de tout « coup d’accordéon ». Puis on se rend compte qu’il ne fait pas cap sur l’émissaire mais sur Carqueiranne. Les enjeux semblent bien abstraits quand surface de voilure et longueur flottaison sont presque les seuls déterminants et que les concurrents directs ne sont pas à proximité.

Je crois tout de même voir nous croiser encore le J80 et le X44 toujours bord à bord.

Pris d’un élan d’agressivité tardive, Zen attaque violemment un First 265 innocent avant la bouée jaune (15h34), et le laisse sur place pendant le bord suivant!

Seule difficulté pour le barreur dans cette fin de course, éviter les grosses déventes des rattrapants. Je crois que Zen finit (16h11) en gros à mi-chemin entre  Galice 3, derrière, et Esprit de mer, devant.

La fermeture de la ligne est annoncée à la VHF pour 16h55, avec une certaine insistance.

Vu de Zen, Atria, Galinette, Royal Club et Winboat ont fait une très belle course.

La parution des résultats apporte que Ville de StMandrier (2 temps compensé et 2 temps réel) et Esprit de mer(8c 11r) s’en sont aussi très bien sortis, et que le gros X442 a presque sauvé son rating. (5c 1r)

Winboat (10c 14r) est devant Zen en temps compensé pour la première fois à ma connaissance.

Royal club est allé trés vite: loin derrière Galinette à Cepet, il arrive 9 minutes avant! (3c 10r)

Galinette est en tête en TC, comme d’hab et 15eme en réel. Atria a effectivement bien marché (4c 6r).

Zen (14c 21r) arrive dans une zone très dense du classement temps compensé: il est 14eme et la 6eme place est à moins de 10mn, comme la 17eme place. Alors que Galinette nous a presque pris 23mn en TR.

Utopia  (18c 26r) et Galice (21c 20r). Dionysa n’est pas trop loin (24c 28r) et finit largement dans les temps, ce qui n’est pas le cas de tout le monde puisque sur 45 partants on ne verra que 30 voiliers à l’arrivée, seulement 3 J80.

Au total, la course, lente à démarrer, s’est déroulée à 4,17 knt pour le X44 et 3,52 pour Galinette.

Je regrette de ne pas avoir une autre trace GPS à traiter, mais ça me fait gagner du temps…

Oh! Voilà des traces!

Passage des bouées

(ou Farfalles édition 2016, sous l’égide des mouille-sec! )(49 partants, 43 classés)

Météo bizarre: pas de mistral à Marseille et 30 noeuds à Carqueiranne??? Mistral de février, avec une température très clémente et haute pression barométrique comme en témoigne la faible profondeur du port. (Le Taillevent présidentiel s’est échoué.)

Donc, le temps sera incertain de WNW entre 12 et 30knt à vue de nez.

Pour les 7 milles du « parcours de liaison », Zen a décidé de ne pas épuiser son équipage inutilement et joue de son mini-tourmentin. Il n’a pas navigué depuis des semaines et se sent un peu … rouillé…

Il se précipite donc à 3,5knt vers la ligne de départ. Utopia parti quelques minutes après arrive bien avant. Galinette lui, parti bien avant, n’est pas visible avant Toulon. Une demi-heure d’avance, c’est le sérieux habituel…

Départ en 2 groupes, heureusement. Les « gros » (9m et +) se baladent à 2m de nous en nous jetant des coups d’oeil condescendants et en partant au lof de temps en temps…

Belle ligne après que le bateau jury ait un peu coursé la bouée éprise de liberté, aperçu affalé 11h30. Parcours 5: Petite passe – Merdier x 3.

La première bouée est atteignable d’un bord de tout point de la ligne. Les partants, fidèlement environnés des badauds du second départ, ont le choix. La plupart des partants se masse au vent du bateau jury et Zen, qui ne s’est pas posé de question sur sa voilure (le premier bord de près est si court…), en milieu de ligne. Les secondes s’égrènent, de plus en plus vite vers la fin ce qui évite de peu un rappel général.

Gentiment, Duche avait bien signalé que le tourmentin était un peu petit.

En effet Zen passe 3éme Neptune à la bouée au vent mais se retrouve en tête des 3 monotypes après un empannage dans le bord de largue. Galinette n’est pas au top de sa forme et, talonné par Utopia, il laisse Zen arriver dans cette configuration à Ste Marguerite. Là, je vois que le spi a engagé son guindant dans le mousqueton de tête du tourmentin (un suédois) et on affale les 2 voiles avant de remonter au près… Ce qui n’a pas évité un gros accroc. Mais on retrouvera un autre spi entier dans les cales de Zen.

Premier grand bord de près sous tourmentin, franchement sous-toilé dans les « molles » qui dépassent de peu les 10 noeuds, Zen a sa position de dernier de la flottille.

Sous-toilé, heureusement peut-être: On découvre que les nouvelles bastaques ont curieusement décidé de se croiser devant le mât, accrochées à un pontet inutile qui avait été négligé entre capelage et barres de flèches. Il aurait pu être pénible pour le mât de tirer un solent dans ces conditions.

Bord peu glorieux mais sans histoire, avec un cap et une vitesse acceptables dans les surventes mais beaucoup moins entre les risées. La décision de passer au solent dans le second bord de largue s’impose.

Dés repartis vers les 8 noeuds, on change la voile d’avant: Le N°1 de Zen rentre le tourmentin et pose le solent sur la plage avant, puis se souvient d’avoir oublié quelque chose et revient vers la descente. Profitant de cet instant d’inattention et sans demander de permission à personne, la voile, sans doute dépitée qu’on l’ait évitée par le temps qui lui convenait le mieux, quitte le bord.

La manoeuvre « une voile à la mer » sous spi lui laisse le temps de couler pour devenir une belle tente pour les soles et les vives. Et 5 bonnes minutes de perdues pour Zen dans cette vaine manoeuvre de sauvetage.

Il me semble qu’Utopia a lui aussi dessiné une arabesque non prévue à ce moment là. Plus tard, il a baptisé sa nouvelle recrue, un Vivien surnommé Loïc en raison de ses origines qui a fait une excellente impression sur et dans le plan d’eau.

Par solidarité, le tangon décide qu’il n’a pas à rester servilement accroché au mât. Il sera désormais ouvert malgré les efforts et les tentatives de persuasion.

On finit donc le bord sans tangon, avec un peu moins de stabilité et de liberté de choix quant au cap…

Du coup, plus de doute: Le génois est la plus adaptée des voiles d’avant restantes. A son âge, c’est un bien gros effort qui lui est ainsi demandé, mais, bravement, il résistera jusqu’au bout.

Par chance, les bastaques ont été décrochées par quelques empannages et fonctionnent à nouveau très bien.

Le reste du parcours, un largue et deux prés, se font dans des conditions certes non optimales, mais pas trop lentement non plus. Les écarts aux 2 neptunes devant ne se creusent plus énormément à vue de nez.

A vue de nez, Galinette passe la ligne un grand quart d’heure avant Zen, et il sera une fois de plus largement en tête de la rencontre en temps compensé. Utopia, 10mn après, sera second.

Zen se contente d’être sûr de devancer au moins un J80 qu’il voit passer la ligne une minute avant lui. En fait, il sera 9éme au temps compensé toutes classes juste après Esprit de mer et peu avant Galice et Winboat (4mn en réel derrière Duche).

La course a été longue (surtout pour Zen peut-être) avec un peu plus d’1h au tour, soit environ 5 noeuds de moyenne en ne tenant pas compte du louvoyage.

Little Wing finit la course en 37ème position en temps réel.

Pour Zen, premier tour en 1h08, second en 1h17 (arabesques) et 3ème 1h12 (un peu de fatigue?). Finalement, le tourmentin, c’était bien peinard…

Les J80 font un beau tir groupé en tête de la course : Reunan finit en tête à 6,38 noeuds de moyenne et 4 J80 le suivent en 5mn.

Encore heureux qu’il ait fait beau. Le temps semble venu pour Zen de penser « commandes ».

Et il fait encore grand jour quand les 35 milles ont été parcourus par tous les partants carqueirannais.